De quoi parle-t-on quand on parle d'empowerment ? Si on entend partout le mot en France, on peine toujours à le définir et même à le traduire. Dans le rapport* Graine de France "Organisez-vous", Leyla Arslan nous éclaire sur les fondements et les origines d'un concept polymorphe.
L'empowerment est bien connu dans le monde anglo-saxon, étant tant analysé par la littérature académique, qu'utilisé par les travailleurs sociaux. Sans traduction immédiate en français, l'empowerment a d'abord été traduit au Canada par la notion de développement de pouvoir d'agir des personnes ou des collectivités ou encore d'encapacitation ou de capacitation.
La présence du préfixe « em » indique un mouvement d'accession au pouvoir, un processus d'apprentissage, le suffixe « ment » évoque la présence d'une forme de manifestation de ce pouvoir. Selon les champs qui l’utilisent, sa définition va évoluer. Aussi, le terme empowerment est très polysémique renvoyant à une diversité d’interprétations, d’expériences sociales et politiques.
Aujourd’hui, il est utilisé par des acteurs de taille différente, parfois adversaires, s’affirmant politisés ou non, progressistes ou conservateurs. Aux Etats-Unis, les outils développés par le community organizing, principalement au sein de la gauche radicale américaine ont ainsi grandement intéressés dernièrement les Tea Party.
Il peut être mobilisé de façon tantôt ascendante, par des acteurs locaux tantôt de façon descendante, par les pouvoirs publics, nationaux, locaux et internationaux, ce qui donne à la mobilisation une approche tantôt conflictuelle tantôt consensuelle. Il peut viser soit l’émancipation individuelle, à travers une responsabilisation individuelle accrue, soit une transformation structurelle des conditions de vie On peut alors le retrouver dans les textes de l'altermondialisme ou des mouvements sociaux exigeant plus de démocratie dans les processus de décision.
Mais il est également utilisé par des grandes institutions internationales comme la Banque mondiale, l'associant aux bonnes pratiques de « gouvernance ». Aussi, forgé d’abord au sein du mouvement du développement communautaire et par les courants féministes, on le retrouve tant dans le vocabulaire d'organisations grass roots et d'organisations non gouvernementales, que dans celui d’organisations internationales comme l’ONU, l’Unesco ou la banque mondiale.
La présence du préfixe « em » indique un mouvement d'accession au pouvoir, un processus d'apprentissage, le suffixe « ment » évoque la présence d'une forme de manifestation de ce pouvoir. Selon les champs qui l’utilisent, sa définition va évoluer. Aussi, le terme empowerment est très polysémique renvoyant à une diversité d’interprétations, d’expériences sociales et politiques.
Aujourd’hui, il est utilisé par des acteurs de taille différente, parfois adversaires, s’affirmant politisés ou non, progressistes ou conservateurs. Aux Etats-Unis, les outils développés par le community organizing, principalement au sein de la gauche radicale américaine ont ainsi grandement intéressés dernièrement les Tea Party.
Il peut être mobilisé de façon tantôt ascendante, par des acteurs locaux tantôt de façon descendante, par les pouvoirs publics, nationaux, locaux et internationaux, ce qui donne à la mobilisation une approche tantôt conflictuelle tantôt consensuelle. Il peut viser soit l’émancipation individuelle, à travers une responsabilisation individuelle accrue, soit une transformation structurelle des conditions de vie On peut alors le retrouver dans les textes de l'altermondialisme ou des mouvements sociaux exigeant plus de démocratie dans les processus de décision.
Mais il est également utilisé par des grandes institutions internationales comme la Banque mondiale, l'associant aux bonnes pratiques de « gouvernance ». Aussi, forgé d’abord au sein du mouvement du développement communautaire et par les courants féministes, on le retrouve tant dans le vocabulaire d'organisations grass roots et d'organisations non gouvernementales, que dans celui d’organisations internationales comme l’ONU, l’Unesco ou la banque mondiale.
*Rapport "Organisez-vous" de Graine de France a été réalisé avec le soutien de Fondapol (la Fondation pour l'innovation politique), la Fondation Jean Jaures, Open Society Fondation et l'ISIT, (Ecole de traduction, communication, management interculturel, interprétation de conférence).