Retour sur la formation du 27 au 31 mai 2014
DAY #1 - L'empowerment dans le secteur public
Structure rencontrée :
NYC DCA & Credit unions Sujet : La Mairie de NYC utilise L'Empowerment Financier, pour combattre la pauvreté |
DAY #2 - L'empowerment levier pour les luttes contre les discriminationS
(de l'empowerment individuel au collectif)
The Center for Popular Democracy
Créer une coalition nationale pour promouvoir une justice sociale |
El Puente
Empowerment communautaire via la culture, les arts et la participations des habitants |
The LGBT Center
Créer des jeunes leaders pour promouvoir les droits LGBT dans leur propres communauté |
DAY #3 - Ancrage local, communauté et empowerment
Fifth Avenue Committee
"Afordable housing", empowerment communautaire, formation des habitants |
Friends of Brook Parck
Environmental Justice, Community Organizer, Contre pouvoir, campagne de communication grassroot |
DAY #4 - L'empowerment pour un meilleur cadre de vie
Community Solutions Brownsville Partnership
Community Empowerment, participation citoyenne, développement locale |
Queens Community House
Community Empowerment, participation citoyenne, développement locale |
CONNECT
Community Empowerment, l'empowerment contre levier pour la violence domestique |
DAY #5 - Quand les politiques soutiennent les collectifs citoyens
Structure rencontrée :
Rockaway Youth Task Force Sujet : Community Empowerment, l'empowerment des jeunes / par les Jeunes / pour les jeunes |
EMpowerment en action - Key points - by Patrice
L’empowerment associe les
objectifs d’épanouissement individuel des citoyens et l’émancipation
collective. L’importation de cette notion en France comporte à la fois de
prendre des précautions liées à la dimension interculturelle et des freins
liées à notre système institutionnel.
On peut ainsi pointer des précautions sémantiques autour du terme de « communauté », ou encore autour des « fondations » comme mode de financement. La communauté doit ainsi être vue, en terme de réappropriation, comme une « communauté d’intérêt ou d’appartenance » ou encore un « un groupe d’intérêts convergents ». Les fondations comme mode de financement du secteur associatif sont perçues comme « une compromission avec les capitalistes ». On entend également régulièrement parler d’ « acceptation du greenwashing ». Cependant, face à la nécessité de liberté pour le secteur associatif dans sa mission qui consiste à permettre l’émergence de l’expression des citoyens et ainsi de production de conflit productif, les fondations peuvent être recours dissociant pouvoir politique du financement et permettant ainsi le recours au financement publique pour ce qui relève de « services » ou délégation de service publique et au financement privé pour ce qui relève d’espaces de frottement liées aux pratiques d’empowerment. On ne peut écarter la question déontologique. Cette dernière devra être creusée dans des travaux ultérieurs.
La culture américaine très pragmatique partant des communautés et des territoires peut être perçue comme s’opposant au concept français de République, sous tendant l’égalité du service public pour les territoires et les citoyens. Cependant, force est de constater que l’inégalité est également présente dans le système français. Le recours aux politiques prioritaires, aux dispositifs hors du droit commun et le développement de la décentralisation en témoigne. De plus, le mythe de la relation directe entre le citoyen et la République commence à s’effondrer. Et dans un contexte de désenchantement démocratique, où la démocratie est résumée au vote et où les élites politiques semblent s’éloigner des préoccupations des habitants, une nouvelle formule mêlant démocratie représentative, démocratie sociale et démocratie représentative est à construire. L’enjeu de participation des citoyens, de sortie d’un système élitiste ou la politique relèverait d’experts, de professionnel, nécessite ainsi d’explorer d’autre pistes.
En ce sens, l’empowerment, partant de besoins sociaux exprimés par les citoyens identifiés en groupes d’appartenance ou d’intérêts, permettant l’expression de la contradiction, la formation politique autour de la notion de rapport de force pour sortir de l’accaparation du pouvoir par une oligarchie, peut constituer un recours face à l’affaissement de la démocratie.
Voici l’objet du projet Empowerment en action. Nous souhaitons, expérimenter et promouvoir ces pratiques qui ne sont pas si éloignées que cela des nôtres mais qui peuvent améliorer l’efficacité de nos actions au service des citoyens et de la démocratie.
On peut ainsi pointer des précautions sémantiques autour du terme de « communauté », ou encore autour des « fondations » comme mode de financement. La communauté doit ainsi être vue, en terme de réappropriation, comme une « communauté d’intérêt ou d’appartenance » ou encore un « un groupe d’intérêts convergents ». Les fondations comme mode de financement du secteur associatif sont perçues comme « une compromission avec les capitalistes ». On entend également régulièrement parler d’ « acceptation du greenwashing ». Cependant, face à la nécessité de liberté pour le secteur associatif dans sa mission qui consiste à permettre l’émergence de l’expression des citoyens et ainsi de production de conflit productif, les fondations peuvent être recours dissociant pouvoir politique du financement et permettant ainsi le recours au financement publique pour ce qui relève de « services » ou délégation de service publique et au financement privé pour ce qui relève d’espaces de frottement liées aux pratiques d’empowerment. On ne peut écarter la question déontologique. Cette dernière devra être creusée dans des travaux ultérieurs.
La culture américaine très pragmatique partant des communautés et des territoires peut être perçue comme s’opposant au concept français de République, sous tendant l’égalité du service public pour les territoires et les citoyens. Cependant, force est de constater que l’inégalité est également présente dans le système français. Le recours aux politiques prioritaires, aux dispositifs hors du droit commun et le développement de la décentralisation en témoigne. De plus, le mythe de la relation directe entre le citoyen et la République commence à s’effondrer. Et dans un contexte de désenchantement démocratique, où la démocratie est résumée au vote et où les élites politiques semblent s’éloigner des préoccupations des habitants, une nouvelle formule mêlant démocratie représentative, démocratie sociale et démocratie représentative est à construire. L’enjeu de participation des citoyens, de sortie d’un système élitiste ou la politique relèverait d’experts, de professionnel, nécessite ainsi d’explorer d’autre pistes.
En ce sens, l’empowerment, partant de besoins sociaux exprimés par les citoyens identifiés en groupes d’appartenance ou d’intérêts, permettant l’expression de la contradiction, la formation politique autour de la notion de rapport de force pour sortir de l’accaparation du pouvoir par une oligarchie, peut constituer un recours face à l’affaissement de la démocratie.
Voici l’objet du projet Empowerment en action. Nous souhaitons, expérimenter et promouvoir ces pratiques qui ne sont pas si éloignées que cela des nôtres mais qui peuvent améliorer l’efficacité de nos actions au service des citoyens et de la démocratie.